Réunion à Paris : débat sur les actions menées par les Etats membres du Conseil de l’Europe pour combattre le discours de haine et les crimes de haine
L’aggravation persistante et inquiétante du discours de haine en Europe, en particulier en ligne, a des effets profonds sur la démocratie et la jouissance des droits humains en Europe. L’action menée par le Conseil de l’Europe et ses Etats membres pour lutter contre cette tendance inquiétante, les défis qui subsistent et les voies à suivre pour prévenir et combattre efficacement et durablement le discours et les crimes de haine, est le thème principal d’un événement coorganisé par le Conseil de l’Europe et les autorités françaises à l’Institut du monde arabe à Paris.
L’accent a été mis en particulier sur les mesures prises par la France, qui a fait de la lutte contre la haine et toutes les formes de discrimination sa priorité. La réunion est une occasion véritable d’aborder les tendances actuelles et les moyens de lutter contre le fléau de la discrimination à l’encontre de divers groupes et minorités dans un monde de plus en plus polarisé.
Dans son discours d’ouverture, le Secrétaire Général Adjoint, Bjørn Berge, a souligné que la lutte contre le discours et les crimes de haine est une priorité urgente compte tenu de l’ampleur du défi dans notre ère polarisée et numérique : « Je serais heureux de connaître l’efficacité de la mise en œuvre des normes et autres outils du Conseil de l’Europe jusqu’à présent, ainsi que les exemples de bonnes pratiques des États membres, y compris de le pays hôte, la France, qui nous montreront ce que cela signifie en termes concrets ».
L’événement marque l’ouverture de la Dixième réunion du Comité directeur du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la discrimination, la diversité et l’inclusion (CDADI). La lutte contre le discours de haine sera un thème clé de la réunion, notamment dans le contexte de l’étude de faisabilité sur les politiques et pratiques de déségrégation et d’inclusion dans le domaine de l’éducation des enfants roms et des Gens du voyage, qui sera examinée en vue d’être adoptée par le Comité le 27 novembre. L’étude se fonde sur une recherche documentaire et une enquête auprès de dix-sept Etats membres, dont la France.
L’enseignement supérieur est un moyen réel de réduire la ségrégation intergénérationnelle en matière d’éducation, car les diplômés universitaires roms jouent un rôle de modèle dans leur famille et leur communauté. Certains pays ont mis en œuvre des politiques spécifiques visant à accroître la participation des Roms dans l’enseignement supérieur par le biais de systèmes de bourses et d’aides au logement. Le texte intégral de l’étude sera publié le 27 novembre sur le site web du CDADI.
Conseil de l’Europe Strasbourg 26 novembre 2024